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Elanore

Les pensées d'une jeune fille découvrant à chaque jour un peu plus de cette vie qui nous est offerte

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Un peu de givre

Il fait froid. L’impression d’avoir le cœur secrètement dissimulé dans une prison de givre contraste avec le feu ardent des pensées tourbillonnant sans cesse dans ma tête. Ça tourne, encore et encore, dans une litanie qui n’aura de fin que lorsque mon dernier s’échappera pour se mêler à l’air. J’analyse, je pèse, je juge chacun des petits éléments, des gestes posés, des gens qui me parlent, et même ceux qui ne croisent mon regard qu’un instant pour s’évanouir à jamais. À force, on pourrait croire que je deviendrai une jeune femme intelligente. Mais non. Je n’ai aucune logique. Et puis, apparremment, j’ai encore cette naïveté toute enfantine. Bien sûr, il s'agit d'une chose que je nie. Parce que cela m'horrifie. Parce que suis censée être une adulte, quoique Méli me surnomme encore la teen. C’est vrai que je suis loin d’être majeur dans le monde entier. Mais bon, la vérité est que je n’ai rien d’une adulte. Je crois encore au prince charmant, aux amitiés éternelles, à une vie de bonheur. Je crois que tout peut s’arranger, je ne crois pas aux disputes…je ne vois pas le mal dans mes paroles ou mes gestes. Souvent, je ferme les yeux et m’imagine vivant une aventure. Ou juste une vie différente de la mienne. Je fais cela depuis si longtemps, qu’en fait, je n’ai plus besoin de fermer les yeux. Je rêve les yeux grands ouverts.

J’ai déjà mentionné mes mensonges. Des gens pourraient trouver étrange que j’avoue mentir. Ils pourraient penser que je perds ma crédibilité, et qu’il me sera plus difficile de mentir par la suite. En vérité, vous savez…je m’en moque. Vous savez pourquoi? Parce que quand je mens, je peux faire croire n’importe quoi à n’importe qui. Mais quand je dis la vérité, personne ne me croit. À croire que j’ai plus facilité à mentir qu’à dire vrai. Alors pourquoi je dirais la vérité? Et puis, c’est pas comme je racontais de gros mensonges. Ils n’ont d’incidents que sur moi. Pas sur les autres. Et puis, à ceux que je fais le plus confiance, je ne mens pas. Ou presque pas. Mais bon, quelle différence, parce que de toute façon, ils ne me croient pas? Si je dis « Je suis désolée, je n’ai pas voulu ça, vous me manquez », ça veut dire « Je suis désolée, je n’ai pas voulu ça, vous me manquez ». Un point c’est tout. En plus, si je suis désolée, c’est certainement pas un mensonge. Vous voyez, je fais partie de ces personnes qui ne s’excusent pas. Je tiens cela de ma mère. Ma mère, après m’avoir crié dessus, traité de toute sorte de nom, ne s’excusait jamais. Par contre, mon père, lui…il s’excusait après nos violentes disputes…puis recommençait encore et encore. J’ai fini par comprendre que des excuses, c’est du bidon. C’est facile de s’excuser sans le croire…s’excuser et répéter la même erreur par la suite. Alors quand je m’excuse, je m’assure que c’est parce qu’il n’est pas probable que je répète la faute commise.
Mais bon, je m’égare totalement.
J’ai froid. Mais je n’ai plus mal au cœur. Car je l’ai dis, il est gelé. Vous saviez que les mensonges peuvent produire du givre, vous? À force de me mentir, de me dire que tout va bien, de trouver une raison ridicule mais ô combien préférable à tous mes soucis, j’ai réussi à endormir la douleur. Tantôt, quand j’ai lu le texte qui m’a poussé à venir écrire dans ce blog, j’ai pleuré. Ça faisait longtemps…du moins, pour moi. J’ai pleuré à peine 5 minutes, étendue de tout mon long sur mon lit. Mais j’avais l’impression de ne pas être cette forme tremblotante qui pleurait trop d’amitiés perdues. C’était comme si j’étais loin et que j’observais quelqu’un d’autre révéler sa douleur à l’obscurité de la nuit. Un peu comme si je m’étais obligé de pleurer, parce que la situation était trop bouleversante. Mais à quelque part, j’avais l’impression qu’il n’y avait aucune chicane, que, comme je me suis obligé à croire, elles étaient toutes en voyage. C’est effrayant, non, du pouvoir que j’ai sur moi-même? Je m’en suis rendue compte lorsque, il y a 3 semaines, je me suis souvenue d’une chose que je ne me rappelais pas du tout avoir vécue. C’était en problématique au préscolaire, la prof nous racontait un élément sombre de sa vie, quand des images d’une précision étonnante me sont apparues. Je me suis rappelée d’une chose que j’avais tellement niée que je l’avais oubliée. Bon, ce n’est pas une chose horrible. Ça aurait pu le devenir, mais cela n’est pas arrivé. Ce n’est pas cette chose enfouie qui m’a effrayé, mais plutôt le fait que je l’avais totalement oublié. Et que si la prof n’avait pas raconté son histoire, j’aurais pu ne jamais m’en souvenir. Je me demande combien de choses comme celle-ci j’ai pu oublier. Ça m’effraie, et pourtant, je continue à me mentir. Faut croire que je n'apprendrai jamais de mes erreurs. Je suis comme ça. Je vis des échecs à fond, mais lorsque tout est rentré dans l'ordre, c'est comme si de rien ne s'était passé. Douce insouciance.

Je me suis encore égarée. Mais qu’importe.
Je suis là, il est 3h30 du matin passé, et j’ai froid même si je suis enroulée dans pleins de couvertures. Et je me sens mal, je ne comprends plus ce qui m’arrive, j’ai peur des dérapages que je commets de plus en plus. J’ai envi de pleurer encore, mais dès que je recommence, je ne me souviens plus pourquoi je pleure alors j’arrête. J’ai envi de dormir, mais en même temps, je n’ai pas sommeil. C’est normal que je suis encore plus mélangée. Il est si tard…je vais tout de même aller dormir. Je ne crois pas que la nuit porte conseil, mais au moins, elle nous permet de rêver.

Bonne nuit!

Ecrit par Elanore, le Samedi 14 Avril 2007, 09:38 dans la rubrique "Actualités".

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Commentaires

une pensée sans grande importance

hello

14-04-07 à 15:57

j'voulais juste donner mon avis sur un ptit point.

Sur la façon dont tu te rends insomniac et coupable, je pense que l'homme s'est inventé le "lacher prise". un moyen de rebondir et surtout de prendre du recul. Les problemes sont réel et nous poursuivent. J'parle pas de se cacher derriere un point ou de deformer les faits, juste de continuer de s'ouvrir et d'accueillir des bons moments...

Incroyable comme le temps est un facteur determinant à toute chose.

PS: ce que tu as ecris est beau et joliment dit, dommage que ce soit une ode a la detresse et la melancolie. Allé fait risette quoi... Tu vas pas finir tes nuits avec des examens et des cachetons quand meme. Fait attention de ne pas retirer plaisir à ton "état", la melancolie et la tristesse laissent des traces. Il faut la vivre, mais comme le reste.

PPS: un melange de pensée et conseil personnel, porte toi bien...


Re: une pensée sans grande importance

Elanore

14-04-07 à 18:33

Merci hello. Bien que ça ne paraisse pas sur mon blog (et pas du tout), la plupart du temps, je suis celle qui fait positiver les gens. Apparences trompeuses? Ça dépend. Je suis une émotive, moi. Je ris et je pleure facilement. Quand je suis entourée de gens qui m'aime et que j'aime, il n'y a aucune raison pour que je sois triste. Mais hier, j'étais affreusement seule, et j'ai lu quelque chose qui m'a bouleversé.
Ton message n'est pas sans importance, car il m'a fait sourire. Il m'a fait du bien. Merci du fond du coeur. 


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