Dans mes pensées
Il y a des jours que je ne sais plus ce que je veux. J’aimerais partir, laisser tout derrière moi l’instant de quelques heures, ou encore mieux, quelques jours. Découvrir des paysages nouveaux, des recoins que je n’aurais jamais pu apercevoir si j’étais demeurée sagement à Montréal. Vivre la magie des roads trip avec mes meilleurs amis. Vivre sans jamais penser à demain…juste apprécier le moment présent. Rire seulement parce que j’en ai envi. Être entièrement qui je suis.
Je voudrais aussi prendre l’autobus et retourner au Cégep, revivre ces deux années avec les gens extraordinaires que j’ai eu la chance de compter comme mes amis. Remonter sur une scène de théâtre, et pas seulement réciter mon texte, mais bien devenir le personnage qu’on me demande d’être. Penser, marcher, parler, rire comme lui. Être comédienne, c’est un peu comme faire des road trip à chaque représentation. La sensation est la même pour moi. Parce que même si ce n’est plus moi qui suis là, paradoxalement, c’est totalement Elanore qui est là et qui évolue sous le regard du public. Mais eux, ils ne le savent pas…c’est le but du jeu. Leur mentir tout en leur disant la vérité.
En ce moment, j’aurais envi d’être entourée de mes amis, de tout simplement bavarder dans un salon en fumant une chicha (tout dépendant si elle est encore à la fausse pomme). De les écouter parler de leurs problèmes comme de leurs joies. En ce moment, il s’agit de ma vérité. Je me sens vraiment seule, dans ma chambre. L’obscurité a envahi ma chambre, bien qu’il soit encore tôt. Mon CD a cessé de jouer. À présent, plus rien ne peut m’empêcher de constater le silence régnant dans la pièce, preuve flagrante de cette solitude qui me pèse tant. Pourtant, cela ne fait même pas trois heures que j’ai quitté mes parents pour retourner à Montréal. Je suis ridicule. Je n’ai jamais eu peur de la solitude avant, et je ne vais quand même pas commencer maintenant!
C’est drôle, la vie…comme je désespère sur le fait que mes amis me manque, une amie de longue date que je n’ai pas vu depuis cet été me demande de faire quelque chose avec elle le week-end prochain. Comme quoi tout doit s’arranger, dans la vie. Le problème, c’est que l’on ne sait jamais le temps que cela peut prendre…
Cela me conduit à mon autre problème immédiat, c’est-à-dire, sans grande originalité, les hommes. L’autre jour, Isis m’a demandé si j’aimais quelqu’un. Elle me demandait ça sur un ton qui se voulait désintéressé, mais qui échouait lamentablement. Du moins, c’est mon avis. Je sais très bien qu’elle espérait de ma part des aveux d’amour passionné envers notre ami commun, Simon. Je trouve cela tout à fait ridicule. Je le connais à peine, je suis incertaine de ses sentiments envers moi et elle voudrait que je sois amoureuse? C’est sûr, je manque terriblement de contact avec la gent masculine, ces temps-ci. Mon expérience avec Tommy me l’a bien confirmé. Mais est-ce que je suis prête à l’amour? Je n’ai jamais su lire mon coeur, je n’ai jamais aimé. Comment pourrais-je y arriver? Je ne sais pas comment cela fonctionne! C'est idiot, mais j'ai besoin que l’on m'apprenne à aimer. C’est pour cette raison que je ne peux choisir qui j’aime. Comme une amie m’a dit, cela sera l’homme qui prendra volontiers le temps de m’apprendre ce que c’est l’amour qui aura mon cœur.
En attendant…je ne sais pas…je me jette sur le premier venu consentant pour avoir des câlins? Hum…Je me vois arriver et demander à Tommy : « Hey! Ça te dirait d’être encore mon teddy bear? ».
Je rigole. Je n'ai pas sérieusement pensé faire ça.
CD écouté: Billy Talent II
Ecrit par Elanore, le Lundi 22 Janvier 2007, 00:55 dans la rubrique "Actualités".
Commentaires
Blueyes
22-01-07 à 03:56
Allooooo!! T'es pas toute seule, je te rassure... Bon peut-être que tu ne restes pas à l'endroit idéal pour avoir de la compagnie (surtout de la compagnie masculine lol, pas de questions à se poser sur le pourquoi tu en manques tant!), mais enfin je suis là... Et on va rester ensemble bientôt! Aller un ptit effort, l'année achève! Et puis j'ai l'impression qu'être seul, ce n'est pas tant lié au fait d'avoir les autres autour de nous que de se chercher soi-même et de ne pas se trouver... Enfin c'est ça pour moi, quand je me sens seule, c'est que j'ai l'impression qu'il n'y a personne en moi. Mais ça passe, ça aussi...
J'aime bien le concept du teddy bear! J'aimerais bien voir la réaction de Tommy...! Et c'est pour très bientôt, le patin, nonnnn???
PS: Faut pas que tu me demandes pourquoi je t'écris à la place de faire mon foutu travail... Je suis trop pas motivée, et je ne dormirai trop pas non plus, au secours...
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Re:
Elanore
22-01-07 à 18:18
Bah...on n'a pas de date de fixée...c'est sensé être cette semaine. Il faut d'ailleurs que je lui en reparle ce soir. En ce qui concerne Tommy, on ne saura jamais qu'elle aurait pu être sa réaction, parce que je ne lui demanderai quand même pas ÇA! Et de toute façon, je suppose que je le revois pas avant un petit bout.
Non mais...lâche les blogs, Blueyes! Méchante fille! Tu veux pas parler au téléphone, mais tu te promènes sur les blogs! Tssss!
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Vanille
24-01-07 à 10:43
=) Ca me fait rire cette histoire de teddy bear. C'est vrai que... c'est vrai. Juste le souffler tout près derrière la nuque et les bras autour de la taille. Ca me manque à moi aussi. Et à chaque fois que ça arrive (disons, "innocemment"), j'ai tendance à vouloir que ça dure. Vendredi j'ai dormi à côté d'un garçon et il m'a serré dans ses bras la nuit parce qu'il faisait trop froid (non non, c'est pas une mauvaise excuse, c'est vrai en plus!), et y avait sa joue collée sur ma nuque, son souffle tout chaud tout près, et ça m'a fait sourire. Je veux des câlins, bouh!
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